Imagerie médicale
L’imagerie médicale constitue le second axe de cette action. Il correspond au développement des services d’imagerie basés sur le site de CHU de Reims suite aux récentes installations d’un imageur TEP pour l’imagerie nucléaire ainsi que d’un IRMf 3 Tesla. La richesse de ce plateau technique financé en grande partie par la Région Champagne-Ardenne a conduit les professeurs L. Pierrot, C. Marcus et J.-C. Liehn respectivement au titre de l’Hôpital R. Debré et de l’Institut J. Godinot à relancer, aux côtés des aspects cliniques, une activité de recherche autour de l’imagerie médicale afin de mieux valoriser ces deux appareils. Cet axe s’appuie sur un partenariat industriel avec la société Philips notamment autour d’un premier programme financé avec une bourse CIFRE (thèse de Samuel Emeriau) sur le développement d’une méthodologie permettant l’étude dynamique des activations cérébrales observées par l’Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle pour une tâche donnée.
Ce programme intitulé CoDIf (Connectivité Dynamique en IRMf) correspond à une collaboration avec le professeur Pierot, chef du service de Radiologie de l’hôpital Maison Blanche, et le neuropsychologue Fabien Gierski, du service de psychiatrie du CHU de Reims. Le but, d’un point de vue neuro-anatomique, est de permettre une meilleure compréhension des dépendances temporelles des activations des régions mises en jeu dans une tâche cognitive ainsi que de leurs couplages hémodynamiques. D’un point de vue cognitif, il s’agit de comprendre le cheminement et le mode de traitement de l’information dans le cerveau, en visualisant l’ordre d’activation des régions cérébrales et en montrant les faisceaux de connexions qui permettent la transmission de l’activation entre les différentes régions cérébrales.
Un second programme de recherche en médecine nucléaire hybride (TEP et Scanner) est aussi engagé avec l’institut Jean Godinot sur des développements en liaison avec la lutte contre le cancer où l’on admet que la détection et le traitement précoce des tumeurs permettent d’améliorer le taux de survie des patients. Cependant, les techniques actuelles de l’imagerie ne permettent pas d’effectuer ces opérations pour des tumeurs d’une taille inférieure au centimètre. De nouveaux outils doivent être développés pour l’analyse de ces nouvelles images qui associent des informations anatomiques et fonctionnelles. Dans ce contexte, la modélisation des formes, qui doit prendre en compte la variabilité anatomique, constitue un outil de base, qui permettra une quantification de la fonction des organes. Le suivi temporel 4D automatique des lésions à partir de l’imagerie médicale standard (Scanner, IRM) est aussi un problématique que nous souhaitons développer.
Le but de cet axe est de concevoir et développer de nouveaux outils d’analyse des images médicales pour améliorer le diagnostic et la thérapeutique. Il vise également à développer des systèmes innovants basés sur l’expérimentation virtuelle permettant soit de faciliter la résection ou le traitement de ces tumeurs soit de d’appréhender le caractère cognitif des régions cérébrales. L’introduction de la réalité virtuelle dans le domaine de la médecine est plus qu’une question d’amélioration des techniques d’affichage. Elle a et aura de profondes conséquences dans ce secteur puisque au-delà de la simple consultation des images 3D sur un écran plat (principe de la revue de projet), les radiologistes comme les cliniciens pourront investir les images et interagir avec elles en temps réel. La combinaison de dispositifs visuels et tactiles permettra de poser un diagnostic ou d’effectuer un traitement de façon interactive dans le monde virtuel. L’animation scientifique de cet axe est assurée par Eric Bittar (MC) et Barbara Romaniuk (MC) pour le CReSTIC en relation étroite avec les différents services d’imagerie du CHU.