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Plateau Technique

Valo­ri­sa­tion du patri­moine archéo­lo­gique

Posté par hdeleau le 28 avril 2015.

Dans la problé­ma­tique de la valo­ri­sa­tion et de la gestion du patri­moine archéo­lo­gique, le programme SIGRem-Déve­lop­pe­ment porte sur la mise en place d’un Système d’In­for­ma­tion Géogra­phique pluri­dis­ci­pli­naire, asso­ciant la gestion docu­men­taire des données archéo­lo­giques, la modé­li­sa­tion spatiale et l’ima­ge­rie.

Le projet SIGREM (EA HABITER, CERHIC et CReSTIC de l’URCA ainsi que l’INRAP, la DRAC et la Ville de Reims) relève d’une ambi­tion scien­ti­fique puisant ses outils concep­tuels dans la recherche fonda­men­tale en géogra­phie et en infor­ma­tique, ses méthodes opéra­tion­nelles dans les tech­no­lo­gies infor­ma­tiques rela­tives à l’ana­lyse spatiale et ses appli­ca­tions opéra­tion­nelles dans la mise en valeur des données archéo­lo­giques recueillies durant les vingt dernières années. Ce programme, financé par la Ville de Reims, la Région Cham­pagne-Ardenne et l’Etat (CPER), se carac­té­rise par la volonté de mener conjoin­te­ment et de manière complé­men­taire, deux orien­ta­tions en matière de gestion de bases de données spatia­li­sées :

  • la base de données de gestion docu­men­taire (serveur) qui exploite les données de fouilles
  • la base de données orien­tée objet, servant à la modé­li­sa­tion et sa valo­ri­sa­tion par l’ima­ge­rie, qui auto­rise, en se nour­ris­sant de la précé­dente base, des opéra­tions de simu­la­tion fondées sur des modèles d’or­ga­ni­sa­tion terri­to­riale en géogra­phie.

Cet aspect nova­teur est d’un grand inté­rêt en matière d’aide à la déci­sion pour des opéra­teurs insti­tu­tion­nels ou privés (entre­prises du BTP, bureaux d’études, collec­ti­vi­tés terri­to­riales). Ce programme se situe donc au cœur d’enjeux nouveaux, sociaux et poli­tiques, rela­tifs à la valo­ri­sa­tion du patri­moine archéo­lo­gique urbain :

  • défi­ni­tion d’une iden­tité urbaine (appro­pria­tion citoyenne du patri­moine) dans le contexte d’une hyper-concen­tra­tion démo­gra­phique (60 % de la popu­la­tion réside en ville)
  • restruc­tu­ra­tions des villes (recons­truc­tion, nouveaux moyens de trans­ports) impo­sant aux acteurs poli­tiques une valo­ri­sa­tion du patri­moine décou­vert avant les opéra­tions de construc­tions.

Par ailleurs, un des enjeux majeurs du SIGRem est d’agir comme une plate-forme régio­nale fédé­ra­trice des infor­ma­tions archéo­lo­giques dans le contexte des réformes rela­tives à l’ar­chéo­lo­gie préven­tive. Face à l’écla­te­ment des connais­sances du patri­moine que génère ce contexte, ce carac­tère fédé­ra­tif de la base de données SIGRem prend toute son impor­tance.
D’autre part, le SIGRem permet de déve­lop­per des outils de commu­ni­ca­tion théma­tiques et ciblés (extrac­tion de données), en parti­cu­lier des outils opéra­tion­nels d’aide au diagnos­tic et à la déci­sion, dont le logi­ciel GISSAAR3 est aujourd’­hui la forme la plus abou­tie (brevet en cours en septembre 2006).
L’en­semble des appli­ca­tions opéra­tion­nelles est destiné à des opéra­teurs privés et publics de gestion du patri­moine pour des actions de :

  • norma­li­sa­tion – thésau­rus, charte graphique et réali­sa­tion carto­gra­phique (compa­ti­bi­lité avec les bases natio­nales Patriarche, Méri­mée, Pier­rick), cadre et normes de saisie des données de fouilles adop­tés par l’INRAP-Reims, gestion docu­men­taire,
  • valo­ri­sa­tion – revue de projets (DocRem parvis, BD Rues, mission tram­way), visua­li­sa­tion 3D de sites (Maison de Noctur­nus).

Le SIGRem et son contenu (données archéo­lo­giques hété­ro­gènes) sont dédiés à la modé­li­sa­tion inter­ac­tive, à des fins de simu­la­tions fondées sur des modèles d’or­ga­ni­sa­tion terri­to­riale en géogra­phie. Cet aspect nova­teur consti­tue un enjeu dont les pers­pec­tives de valo­ri­sa­tion sont impor­tantes en matière d’aide à la déci­sion pour des opéra­teurs insti­tu­tion­nels ou privés. Asso­cier la réalité virtuelle à un SIG, permet d’in­no­ver en créant de nouveaux modes d’ac­cès à l’in­for­ma­tion géogra­phique, plus faci­le­ment inter­pré­tables, dyna­miques, et commu­ni­cants. D’une part, les SIG sont de puis­sants outils pour la créa­tion auto­ma­tique d’en­vi­ron­ne­ments virtuels dans la mesure où ils :

  • fédèrent et mani­pulent tout type de données,
  • permettent de visua­li­ser l’in­for­ma­tion à diffé­rentes échelles et selon plusieurs modes de repré­sen­ta­tions,
  • garan­tissent la cohé­rence spatiale et logique des diffé­rents éléments consti­tu­tifs de l’en­vi­ron­ne­ment virtuel,
  • permettent une grande souplesse d’édi­tion et de mise à jour.

D’autre part, le couplage d’un SIG à un dispo­si­tif de réalité virtuelle permet de déve­lop­per des appli­ca­tions liées aux données temps réel de modé­li­sa­tion, simu­la­tion, visua­li­sa­tion et commu­ni­ca­tion, et ce, de manière conven­tion­nelle 2D, mais aussi 3D ou 4D. Il en résulte la possi­bi­lité de propo­ser :

  • de nouvelles repré­sen­ta­tions de l’es­pace mixant réalisme et symbo­lisme,
  • l’abais­se­ment du niveau d’abs­trac­tion entre inter­face et infor­ma­tion obte­nue,
  • la possi­bi­lité d’im­plé­men­ter dans un SIG de nouveaux para­digmes repré­sen­ta­tifs ainsi que de nouveaux outils d’ana­lyse de l’es­pace.

L’uti­li­sa­tion conjointe des SIG avec la réalité virtuelle pour l’étude et la repré­sen­ta­tion d’in­for­ma­tions envi­ron­ne­men­tales, offrira aux déci­deurs comme au public des moyens de mieux appré­hen­der le terri­toire en repré­sen­tant de manière virtuelle des études d’im­pacts (plans de dépla­ce­ments urbains, simu­la­tion compor­te­men­tale sur l’éva­cua­tion de lieux publics, maquettes numé­riques, …) et des sites archéo­lo­giques. L’en­semble de ces démarches néces­site la colla­bo­ra­tion inten­sive des diffé­rents labo­ra­toires et parte­naires acteurs du projet SIGRem-Déve­lo­pe­ment.

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